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Résumé de l'oeuvre Stéphen Rivesanges, pour faire
plaisir à sa mère adorée, a toujours
été un enfant studieux. Après avoir
brillamment réussi ses examens, il se réjouit
de pouvoir retourner auprès de sa chère
mère et profiter enfin de son affection. Son
père lui apprend alors qu'elle est morte.
L'épreuve est terrible d'autant que Stéphen
est bientôt chassé hors du logis familial par
la maîtresse de son père. Ce dernier lui
accorde cependant une pension pour lui permettre de vivre en
attendant de choisir un métier. A Paris, le jeune
homme a la chance de trouver un ami, Edmond Roque, qui le
pousse à continuer ses études. Au moment des
vacances, ce même ami le conduit dans une retraite
enchanteresse, dans la forêt de Fontainebleau, et le
loge chez un couple de vieux paysans, les Floche. Avant le
départ de Roque, Stéphen et lui font une
promenade en forêt. Ils rencontrent une
bohémienne qui parait plongée dans le plus
profond désespoir. En effet, alors qu'elle est
enceinte et accompagnée d'un petit garçon,
elle est chassée de partout. Stéphen et Roque
la ramène chez les Floche où elle est
secourue. Malheureusement, elle décède en
mettant au monde une petite fille. Le petit bohémien
s'enfuit. Stéphen décide de prendre en charge
le bébé et l'appelle Moréna, nom qu'il
a trouvé sur une bracelet de chien entourant le
poignet de la défunte. On fait boire au
bébé le lait d'une chèvre noire.
Stéphen poursuit ses promenades en forêt alors
que Roque a rejoint sa famille. Stéphen fait la
connaissance d'un jeune homme, Hubert Clet, qui ne lui
plaît pas vraiment mais dont il doit subir la
compagnie. Ce jeune homme est en villégiature chez un
ami, Julien Marange, qui vit avec sa mère et sa
soeur, Anicée de Saule. Clet, secrètement
amoureux d'Anicée, a raconté l'aventure de
Moréna pour se rendre intéressant.
Anicée et sa mère se prenne de passion pour la
petite fille et décide de l'adopter. Stéphen y
consent lorsque qu'il voit un bohémien et un enfant
roder autour du bébé. Il se lie intimement
avec Anicée et sa mère en tant que parrain de
Moréna. De retour à Paris, il poursuit ses
études et se découvre un talent pour la
musique. Ses fréquentes visites à
Anicée font qu'il en devient passionnément
amoureux. Mme Marange décide alors de
l'éloigner car elle n'apprécie pas qu'un jeune
étudiant obscur puisse prétendre à la
main de sa fille, jeune veuve de trente ans. Un malheur ne
venant jamais seul, le père de Stéphen
décide à ce moment de ne plus lui servir de
pension. Isolé, Stéphen manque de mourir de
faim mais il est secouru par Anicée et Mme Marange.
Dans un sursaut de fierté, il ne demeure cependant
pas auprès d'elles et préfère
s'adresser à son ami Roque qui lui procure un emploi
dans un musée. Ce travail permet à
Stéphen de retrouver Anicée et sa mère
à leur maison de campagne où il a le bonheur
d'apprendre que la jeune femme partage son amour. Le
père de Stéphen meurt et le jeune homme
hérite d'un bien qui lui permet de se rapprocher
socialement d'Anicée et de quitter son emploi. Mme
Marange voudrait cependant qu'il réussisse dans
quelque profession. Il connait une notoriété
fulgurante et inattendue en publiant trois ouvrages dans des
domaines différents, musique, littérature,
botanique. Il prouve ainsi à Mme Marange que le
succès social est vain puisqu'il récompense un
parfait inconnu sans expérience au détriment
de personnes de valeur. Alors rien ne semble plus
empêcher le mariage de Stéphen et
d'Anicée. | |||||
Extrait Tous deux nous aspirions, avant d'agir, à embrasser une certitude religieuse, philosophique, morale et sociale. On voit que notre ambition n'était pas mince. Chez Roque, elle était audacieuse et obstinée. Chez moi, elle était déjà mêlée d'un doute profond. Je craignais de découvrir que l'homme n'est pas capable d'affirmer quelque chose, et je prenais mon parti d'accepter cette destinée pour les autres et pour moi-même. Roque ne voulait admettre rien de semblable ; il était résolu à devenir fou ou à se brûler la cervelle le jour où, après avoir péniblement gravi vers la lumière, il la trouverait enveloppée d'un nuage impénétrable. | |||||
Les éditions 19e siècle : Librairie Nouvelle 1857 - Michel Lévy 1861, 1864, 1869 |