Photo INA:
Bruno Devoldère et Anouta Florent dans "Laure et
Adriani" (1984), de la série "Les amours
romantiques", sur Antenne 2
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Titre
Adriani
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Genre
roman
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Date de la
première parution en volume, chez Cadot
(2 vol. ; in-8°)
1854
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Édition
présentée
Editions Glénat -
1993
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Page d'ouverture
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Résumé de
l'oeuvre
Le valet
Comtois s'est trouvé un nouveau maître. Il a
été séduit par sa bonne mine et a
accepté de travailler pour lui, bien qu'il ignore
tout de lui hormis le nom qu'il se donne : d'Argères.
Il regrette vite son choix en voyant que son nouveau
maître reste à vagabonder aux environs de Lyon,
séjournant dans le château de Mauzères
de son ami le baron de West, au lieu de regagner Paris
où Comtois souhaite retrouver rapidement sa femme et
ses enfants.
Un soir, alors que d'Argères rentre d'une promenade
avec un garde-chasse, son attention est attirée par
un air d'opéra émanant d'une étrange
demeure isolée. Le garde-chasse lui apprend que cette
maison appartient à une jeune femme, Laure de
Monteluz, rendue folle par le décès
prématuré de son mari. Quoique effrayé
par l'idée de la folie, d'Argères, qui a
été séduit par la voix de la veuve,
décide d'aller visiter sa propriété. Il
rencontre Toinette, la suivante de Laure. Elle a l'intuition
que d'Argères pourrait parvenir à sortir sa
maîtresse de sa torpeur et favorise leur rencontre. En
effet, Laure semble s'éveiller d'un cauchemar
lorsqu'elle entend d'Argères jouer sur son piano et
chanter, mais retombe bientôt dans son abattement.
Elle a perdu ses parents lorsqu'elle était
très jeune et a été recueillie par sa
tante. Elle a reporté toute son affection sur son
cousin Octave et, pour continuer à vivre avec lui une
fois devenue adulte, elle s'est persuadée qu'elle
l'aimait d'amour et l'a épousé malgré
les obstacles que sa tante a cru bon de mettre sur sa route.
Une fois mariée, elle s'est rendu compte, sans
pourtant vouloir se l'avouer, qu'elle et son cousin
n'étaient pas faits pour être des époux
en raison d'une trop grande divergence de goûts. C'est
alors qu'advint le décès d'Octave, lors d'une
partie de chasse, laissant Laure bourrelée de remords
et de regrets. Elle n'a en fait jamais connu le
véritable amour.
Par sa présence devenue quotidienne, d'Argères
parvient à éveiller en elle un sentiment
profond. Ils ont en commun l'amour de la musique et le
dégoût des compromissions qu'exige la vie
d'artiste. D'Argères est sur le point d'avouer
à Laure qu'il est le fameux chanteur Adriani, qui a
fui la gloire des salons pour retrouver la grandeur de son
art, lorsque Laure, remuée par l'amour qu'elle sent
naître en elle, choisit de rentrer chez sa tante.
Adriani la suit. Laure ne trouve aucun réconfort
auprès de sa tante, une femme insensible. Elle la
brave lorsqu'Adriani révèle à tout le
monde qu'il est un artiste et qu'il aime Laure, ce qu'une
famille noble ne saurait tolérer. Laure, pour avoir
la paix, abandonne une grande partie de sa fortune à
sa tante et regagne sa maison aux environs de Lyon. Mais le
bonheur de Laure et d'Adriani rencontre un nouvel obstacle.
L'ami auquel d'Argères avait confié toute sa
fortune a fait un mauvais placement, s'est ruiné et
s'est suicidé. D'Argères part pour Paris
assister à ses derniers instants et doit reprendre
son travail de chanteur pour payer une dette. Laure vient le
retrouver à Paris, l'épouse et le soutient
dans sa vie d'artiste.
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Le début
Ma
chère épouse, la présente est pour te
dire que j'ai quitté le service de M. le comte. C'est
un homme quinteux qui ne pouvait me convenir, et je l'ai
quitté sans regret, je peux dire. Il m'a fait une
scène dans laquelle il m'a dit des mots, et
cherché de mauvaises raisons. Mais je suis
déjà replacé, et je n'ai pas
été seulement une heure sur le pavé.
Dans l'hôtel où nous logions, il s'est
trouvé un gentilhomme qui cherchait un valet de
chambre...
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Les éditions
contemporaines :
France-Empire 1980
19e
siècle : C. Lassalle, New York 1854 - Librairie
nouvelle 1857 - Michel Lévy Frères 1863, 1867,
1869 - Calmann Lévy 1939
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