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Résumé de l'oeuvre
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Extrait Puis vinrent les journées de juin, qui apportèrent l'épouvante et la colère jusqu'au fond de nos campagnes. Les paysans voyaient des bandits et des incendiaires dans tous les passants ; on leur courait sus, et mon pauvre oncle, si humain et si charitable, avait peur des mendiants et leur fermait sa porte. Je compris que la haine avait dévoré les semences de fraternité avant qu'elles eussent eu le temps de germer ; mon âme se resserra et mon coeur contristé n'eut plus d'illusions. Tout se résuma pour moi dans ce mot : Les hommes n'étaient pas mûrs ! Alors je tâchai de vivre avec cette pensée morne et lourde : La vérité sociale n'est pas révélée. Les sociétés en sont encore à vouloir inaugurer son règne par la force, et chaque nouvelle expérience démontre que la force matérielle est un élément sans durée et qui passe d'un camp à l'autre comme une graine emportée par le vent. La vraie force, la foi, n'est pas née... elle ne naîtra peut-être pas de mon temps. Ma jeunesse ne verra que des jours mauvais, mon âge mûr, que des temps de positivisme... | |||||
Les éditions contemporaines : Bulzoni (Rome) 1977 - Slatkine 1979 19e siècle : Michel Lévy Frères 1862, 1864, 1869 - P. Dupont et Cie 1869 - Calmann Lévy 1880 |