Tourgueniev
1818 -1883

ami de George Sand

C'est l'un des trois grands romanciers russes de la seconde moitié du 19e siècle, les deux autres étant Tolstoï et Dostoïevski. Fils d'une riche propriétaire terrienne qui maltraitait ses serfs, Tourgueniev, dès son plus jeune âge, a ressenti un profond dégoût pour les horreurs de l'esclavage. Au cours de ses études, il eut comme professeur un ami de Pouchkine, Pletnev. A vingt ans, il partit pour Berlin où il séjourna trois ans. Il y rencontra une pléiade de jeunes philosophes russes, tous disciples de Hegel. Il souhaitait que la Russie suive l'exemple politique de l'Occident. De retour dans son pays, il entra au service civil et eut un enfant avec une paysanne. Cette petite fille fut adoptée par le couple Viardot que Tourgueniev rencontra en 1843. Le romancier tomba amoureux de Pauline Viardot et la suivit, à travers l'Europe, jusqu'en France. Il y écrivit des récits réquisitoires contre le servage "Mémoires d'un chasseur" et rencontra Musset, Chopin et George Sand. Il retourna en Russie au moment du décès de sa mère qui lui légua son immense fortune. Un article enthousiaste sur Gogol valut à Tourgueniev d'être condamné par la censure. Il fut consigné sur le sol russe pour plusieurs années. Ce fut fatal à sa liaison avec Pauline Viardot. Il écrivit des oeuvres pleines de fraîcheur et de poésie qui séduisirent beaucoup la jeune génération ("Premier amour"). Cependant, comme la critique lui demeurait hostile, il décida de s'établir définitivement à l'étranger. Son séjour agréable en Allemagne fut brutalement interrompu par la guerre de 1870. A Paris, il se lia d'amitié avec Flaubert, Zola et les Goncourt. En 1875, il connut la gloire au "Congrès International de la Littérature". Au cours des dernières années de sa vie, il se réconcilia avec la Russie. Il mourut, après une longue agonie, veillé par Pauline Viardot.

 

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